GOÉTIE
Art d'évoquer les
esprits malfaisants, pendant la nuit obscure, dans des cavernes souterraines
à la proximité des tombeaux et des ossements des morts, avec sacrifice de
victimes noires, herbes magiques, lamentations, gémissements et offrande de
jeunes enfants dans les entrailles desquels on cherchait l'avenir.
MARQUIS DE L'ENFER
Les marquis de l'enfer, comme Phoenix, Cimeriès,
Andras, sont, ainsi que chez nous, un peu supérieurs aux comtes. On les évoque
avec fruit (dans le sens diabolique), depuis trois heures du soir jusqu'à la
chute du jour.
MINUIT
C'est à cette heure-là que se fait généralement le
sabbat des sorciers, et que les spectres et les démons apparaissent. Cependant
le diable n'aime pas uniquement l'heure de minuit, car il peut tenir sabbat à
midi, comme l'ont avoué plusieurs sorcières, telles que Jeannette d'Abadie et
Catherine de Naguille
PANDAEMONIUM
Capitale de l'empire infernal, selon Milton.
PATALA
Nom de l'enfer des Indiens.
POU D'ARGENT
C'est la décoration que le diable donne aux
sorciers.
STYX
Fontaine célèbre dans les enfers des païens.
TACITURNITE
Le diable jette souvent un sort sur ses suppôts,
que l'on appelle le sort de taciturnité. Les sorciers qui en sont frappés ne
peuvent répondre aux demandes qu'on leur fait dans leur procès. Ainsi Boullé
garda le silence sur ce qu'on cherchait à savoir de lui, et il passa pour avoir
reçu le sort de taciturnité
TARTARE
Enfer des anciens. Ils le plaçaient sous la terre,
qu'ils croyaient plate, à une telle profondeur, dit Homère, qu'il est aussi
éloigné de la terre que la terre l'est du ciel. Virgile le dépeint vaste,
fortifié de trois enceintes de murailles, et entouré du Phlégéton. Une haute
tour en défend l'entrée. Les portes en sont aussi dures que le diamant; tous
les efforts des mortels et toute la puissance des dieux ne pourraient les
briser. Tisiphone veille toujours à leur garde, et empêche que personne ne
sorte, tandis que Rhadamanthe livre les criminels aux furies. L'opinion commune
était qu'il n'y avait plus de retour pour ceux qui se trouvaient une fois
précipités dans le Tartare. Platon est d'un autre avis : selon lui, après
qu'ils y ont passé une année, un flot les en retire et les ramène dans un lieu
moins douloureux.
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