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DICTIONNAIRE DES SCIENCES OCCULTES
D'après J.Collin de Plancy
1391 Articles
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ZACOUM
Arbre de l’enfer des Mahométans, dont les fruits
sint des têtes de diables.
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ZAIRAGIE ( ZAIRAGIAHI)
Divination en usage
parmi les Arabes elle se pratique au moyen de plusieurs cercles ou roues parallèles
correspondantes aux cieux des planètes, placés les uns avec les autres et
marqués de lettres que l'on fait rencontrer ensemble par le mouvement qu'on
leur donne selon certaines règles.
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ZAZARRAGUAN
Enfer des iles
Mariannes, où sont logés ceux qui meurent de mort violente, tandis que ceux
qui meurent naturellement vont jouir des fruits délicieux du paradis
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ZEDECHIAS
Quoiqu'on fût crédule
sous le règne de Pépin le Bref, on refusait de croire à l'existence des êtres
élémentaires. Le cabaliste Zédéchias se mit dans l'esprit d'en convaincre le
monde ; il commanda donc aux sylphes de se montrer à tous les mortels. S'il
faut eu croire l'abbé de Villars , ils le firent avec magnificence. On voyait
dans les airs ces créatures admirables, en forme humaine, tantôt rangées en
bataille, marchant en bon ordre , ou se tenant sous les armes , ou campées sous
des pavillons superbes ; tantôt sur des navires aériens d'une structure
merveilleuse, dont la flotte volante voguait au gré des zéphyrs. Mais ce siècle
ignorant ne pouvait raisonner sur la nature de ces spectacles étranges ; le
peuple crut d'abord que c'étaient des sorciers qui s'étaient emparés de l'air
pour y exciter des orages et pour faire grêler sur les moissons. Les savants
et les jurisconsultes furent bientôt de l'avis du peuple ; les empereurs le
crurent aussi, et cette ridicule chimère alla si loin, que le sage Charlemagne,
et après lui Louis le Débonnaire, imposèrent de graves peines à ces prétendus
tyrans de l'air.
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ZEERNEBOOCH
Dieu noir, dieu de l'empire
des morts chez les anciens Germains.
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ZINCALIS
C'est le nom qu'on donne
aux bohémiens en Espagne.
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ZITON
Pendant les noces de
Venceslas , fils de l'empereur Charles IV, avec la princesse Sophie de
Bavière, le beau-père, qui savait que son gendre prenait plaisir à des spectacles
ridicules et à des enchantements, fit amener de Prague une charretée de magiciens.
Le magicien de Venceslas, nommé Ziton, se présente pour faire assaut avec eux.
Ayant la bouche fendue de part et d'autre jusqu'aux oreilles, il l'ouvre et
dévore tout d'un coup le bouffon du duc de Bavière, avec tous ses habits ,
excepté ses souliers qui étaient sales, et qu'il cracha loin de lui. Ensuite,
ne pouvant digérer une telle viande, il va se décharger dans une grande cuve
pleine d'eau, rend son homme par le bas, et défie ses rivaux de l'imiter.
Nos vieilles chroniques
et nos contes de fées offrent encore des traits semblables. Ce même Ziton
changeait quelquefois, dans des festins, les mains des conviés en pieds de
boeuf, afin qu'ils ne pussent rien toucher des mets qu'on leur servait, de
sorte qu'il avait loisir de prendre pour lui la meilleure part. Voyant un jour
des gens à des fenêtres attentifs à regarder un spectacle qui excitait leur
curiosité, il leur fit venir au front de larges cornes de cerf, pour les empêcher
de se retirer de ces fenêtres quand ils le voudraient.
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ZOROASTRE
Le premier et le plus ancien
des magiciens. Sextus Sinensis reconnaît deux enchanteurs de ce nom; l'un roi
de Perse et auteur de la magie naturelle; l'autre, roi des Bactriens, et
inventeur de la magie noire ou diabolique. Justin dit que Zoroastre régnait
dans la Bactriane longtemps avant la guerre de Troie ; qu'il fut le premier
magicien, et qu'il infecta le genre humain des erreurs de la magie.
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ZOUBDADEYER
En l'an 4.08, le roi de
Perse Cabadès apprit, dit Théophanes, qu'il y avait aux frontières de ses Etats
un vieux château appelé Zoubdadeyer, plein de richesses gardées par des démons.
Il résolut de s'en emparer, mais les magiciens juifs qu'il employa pour mettre
en fuite les bandes infernales n'y réussirent pas. Un évêque chrétien put
seul dissiper les prestiges du château ensorcelé.
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ZOUREG
Serpent mystérieux, long
d'un pied, que les Arabes disent habiter le désert, où il est doué d'une
puissance qui lui permet, dans ses courses, de traverser sans se détourner les
plus rudes obstacles, un rocher, un mur, un arbre, un homme. L'homme que le
zoureg traverse en passant meurt aussitôt. On ne peut tuer ce petit serpent
qu'en lui coupant la tête pendant qu'il dort.
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