| LE
DICTIONNAIRE DES SCIENCES OCCULTES
D'après J.Collin de Plancy
1391 Articles
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LABADIE (JEAN )
Fanatique du dix-septième
siècle, né en 1610 à Bourg sur la
Dordogue. Il se crut un nouveau Jean-Baptiste, envoyé
pour annoncer la seconde venue du Messie, et s'imagina qu'il avait des révélations.
Il assurait que Jésus-Christ lui avait déclaré qu'il l'envoyait sur la terre
comme son prophète. Il poussa bientôt la suffisance jusqu'à se dire revêtu de
la divinité et participant du nom et de la substance de Notre Seigneur. Mais
il joignit à l'ambition d'un sectaire le goût des plaisirs; il disait servir à
ses odieux projets le masque de la religion, et il ne fut qu'un détestable
hypocrite. Il mourut en 1674.
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LABOUR
Pays de Gascogne dont
les habitants s'adonnaient au commerce et entreprenaient de longs voyages, où
ils croyaient que le diable les protégeait. Pendant que les hommes étaient
absents, Delancre dit que les femmes devenaient d'habiles sorcières. Henri IV
envoya en 1609 ledit Pierre Delancre, conseiller au parlement de
Bordeaux, pour purger le pays de ces sorciers, qui, instruits de son arrivée,
s'enfuirent en Espagne. Il en fit toutefois brûler quelques uns.
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LACHANOPTERES
Animaux imaginaires que
Lucien place dans le globe de la lune. C'étaient de grands oiseaux couverts
d'herbes au lieu de plumes.
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LACHUS
Génie céleste, dont les
Basilidiens gravaient le nom sur leurs pierres d'aimant magique; ce talisman
préservait des enchantements.
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LACI (JEAN)
Auteur d'un ouvrage intitulé Avertissements
prophétiques, publié en 1708, un vol. in-8°; il parut différents ouvrages
de cette sorte à l'occasion des prétendus prophètes des Cévennes.
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LAENSBERGH ( MATHIEU )
Liégeois célèbre qui passe parmi le peuple pour le
plus grand mathématicien, astrologue et prophète des temps modernes. Ses
prédictions trouvent encore, dans les campagnes, de bonnes gens qui se
feraient scrupule d'en douter, et qui, quand son almanach prédit de la pluie
pour un jour de beau temps, se contentent de dire « Il peut ailleurs »
Le premier almanach de Mathieu Laensbergh a paru eu
1636.
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LÆTITIA
Figure de géomancie dont le nom français est la
joie, le nom populaire, la généreuse, et le nom populaire arabe, le barbu. Elle
exprime la joie, l'expansion heureuse, tout ce qui donne du bonheur avec une
idée de lenteur. Idée surtout morale et intellectuelle : le bien et la joie par
le bien, la bienfaisance. Correspondances : Air, Jupiter.
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LAFIN ( JACQUES )
Sorcier qui fut accusé d'envoûtement; on dit même
qu'on trouva sur lui des images de cire qu'il faisait parler
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LAICA
Nom de fées chez les Péruviens. Les laicas étaient
ordinairement bienfaisantes, au lieu que la plupart des autres magiciennes
mettaient leur plaisir à faire du mal.
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LAMIA
Reine de Libye, qui fendait le ventre des femmes
grosses pour dévorer leurs fruits. Elle a donné son nom aux lamies.
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LAMIES
Démons mauvais, qu'on trouve dans les déserts sous
des figures de femmes, ayant des têtes de dragon au bout des pieds. Elles hantent
aussi les cimetières, y déterrent les cadavres, les mangent, et ne laissent
des morts que les ossements.
A la suite d'une longue guerre, on aperçut dans la Syrie,
pendant plusieurs nuits, des troupes de lamies qui dévoraient les cadavres des
soldats inhumés à fleur de terre. On s'avisa de leur donner la chasse, et
quelques jeunes gens en tuèrent plusieurs à coups d'arquebuse; il se trouva le
lendemain que ces lamies n'étaient plus que des loups et des hyènes.
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LAMOTTE LE VAYER (FRANÇOIS)
Littérateur, né à Paris en 1588, et mort en 1612. C'était,
selon Naudé , le Plutarque de la
France, ressemblant aux anciens par ses opinions et ses
moeurs. Il a laissé des Opuscules sur le Sommeil et les Songes, in-8",
Paris, 1643.
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LAMPADOMANCIE
Divination dans laquelle on observait la forme, la
couleur et les divers mouvements de la lumière d'une lampe, afin d'en tirer des
présages pour l'avenir.
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LAMPE MERVEILLEUSE
Il y avait à Paris, du temps de saint Louis, un
rabbin fameux, nommé Jéchiel, grand faiseur de prodiges, et si habile à
fasciner les yeux par les illusions de la magie ou de la physique, que les
Juifs le regardaient comme un de leurs saints, et les Parisiens comme un
sorcier. La nuit, quand tout le monde était couché, il travaillait à la clarté
d'une lampe merveilleuse, qui répandait dans sa chambre une lumière aussi pure
que celle du jour. Il n'y mettait point d'huile; elle éclairait continuellement,
sans jamais s'éteindre, et sans avoir besoin d'aucun aliment.
On disait que le diable
entretenait cette lampe et venait passer la nuit avec Jéchiel. Aussi tous les
passants heurtaient à sa porte pour l'interrompre. Quand des seigneurs ou
d'honnêtes gens frappaient, la lampe jetait une lueur éclatante, et le rabbin
allait ouvrir ; mais toutes les fois que des importuns faisaient du bruit pour
le troubler dans son travail, la lampe pâlissait ; le rabbin, averti, donnait
un coup de marteau sur un grand clou fiché au milieu de la chambre ; aussi fit
la terre s'entrouvrait et engloutissait les mauvais plaisants
Les miracles de la lampe inextinguible étonnaient
tout Paris. Saint Louis, en ayant entendu parler, fit venir Jéchiel , afin de
le voir ; il fut content, disent les Juifs , de la science étonnante de ce rabin
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LAMPES PERPETUELLES
En ouvrant quelques anciens tombeaux , tels que
celui de la fille de Cicéron, on trouva des lampes qui répandirent un puu de
lumière pendant quelques moments , et même pendant quelques heures; d'où l'on
a prétendu que ces lampes avaient toujours brûlé dans les tombeaux.
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LAMPON
Devin d'Athènes. On apporta un jour à Périclès, de
sa maison de campagne, un bélier qui n'avait qu'une corne très-forte au milieu
du front ; sur quoi Lampon pronostiqua ( ce que tout le monde prévoyait ) que
la puissance , jusqu'alors partagée en deux factions, celle de Thucydide et
celle de Périclès , se réunirait dans la personne de celui chez qui ce prodige
était arrivé.
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LAMPROIES
Poisson à qui on a donné neuf yeux ; mais ont a
reconnu que c'était une erreur populaire, fondée sur ce que les lamproies ont
sur le côté de la tête des cavités, qui n'ont aucune communication avec le
cerveau .
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LANGEAC
Ministre de France, qui employait beaucoup
d'espions, et qui fut souvent accusé de communiquer avec le diable.
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LANGUE
On lit dans Diodore de Sicile que les anciens
peuples de la
Taprohane avaient une langue double, fendue
jusqu'à la racine , ce qui animait singulièrement leur conversation et leur
facilitait le plaisir de parler à deux personnes en même temps.
Mahomet vit dans son
paradis des anges bien plus merveilleux; car ils avaient chacun soixante-dix
mille têtes, à chaque tête soixante-dix mille bouches, et dans chaque bouche
soixante-dix mille langues qui parlaient chacune soixante-dix mille idiomes
différents.
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LANGUET
Curé de Saint- Sulpice,
qui avait un talent tout particulier pour l'expulsion de certains esprits
malins. Quand on lui amenait une de ces prétendues possédées que les
convulsionnaires ont produites, et qui ont donné matière à tant de scandales,
il accourait avec un grand bénitier plein d'eau commune, qu'il lui versait
sur la tête, en disant: - Je t'adjure de te rendre tout à l'heure à la Salpêtrière,
sans quoi je t'y ferai conduire à l'instant. - La possédée ne reparaissait
plus.
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LAPIS-LAZULI
Pierre à laquelle l'antiquité grecque donnait le
nom de Jupiter parce qu'elle servait à assommer les victimes dans les
sacrifices consacrés aux traités de paix. Selon certains, c'est un lapis que
Rhéa donna à dévorer à Saturne (selon d'autres, c'est l'Abadir, ou Betyle ou
Bætile). Par ailleurs, la croyance populaire fait de cette pierre un être
vivant, à cause des changements de coloration qu'elle offre au cours du temps.
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LARVES ou LEMURES
Les Romains fêtaient une fois l'an, la Lemuria,
cérémonie pendant laquelle tous les temples étaient tenus clos. Elle se
célébrait en l'honneur des Lemures ou spectres des désincarnés malheureux.
Pendant la période de cette cérémonie, on ne se mariait pas. La Lemuria avait
pour but le rachat de ces âmes malheureuses. Dans le vocabulaire contemporain,
les larves sont aussi des esprits désincarnés, mais incomplets ou élémentaires.
Tantôt, on les considère comme des sortes de monstres de l'astral des ratés de
la réincarnation, tantôt comme des êtres appelés à l'existence par des moyens
coupables et anormaux (fabrication d'homuncules, magie, masturbation), tantôt
comme des forces magiques faites pour attendre une nouvelle refonte, tantôt
comme des parasites de l'astral.
En magie populaire plus qu'en spiritisme, mais
d'une façon générale, les larves sont données pour dangereuses. Notamment, leur
propension au parasitisme fait qu'elles peuvent se fixer à l'être imprudent
qui fait de la magie sans connaissances suffisantes, ou qui sombre dans
l'inconscience dans de mauvaises conditions (dédoublement manqué, etc...). Il
est difficile d'exprimer une opinion valable sur la chose si l'on ne prend pas
la précaution de distinguer les formes qui peuvent apparaître incomplètement
(mais ne procèdent que d'un fluide), les entités qui peuvent se matérialiser
ou, positivement, « exister en ambiance » dans les expériences de magie et qui
sont des projections de mécanismes montés à partir du fluide psychique
individuel ou collectif, et les histoires procédant purement et simplement de
l'affabulation. En tout état de cause, il faut éviter à coup sûr de mêler des
notions morales aux faits naturels, c'est le meilleur moyen de faire le point
sur des légendes qui courent sans être jamais appuyées sur des observations
dignes de foi.
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LAUNAY (JEAN)
Célèbre docteur de Sorbonne, né à Valdéric, diocèse de Coutances. Il a laissé une dissertation pédantesque sur
la vision de saint Simon Stock, qu'il n'a pas su comprendre, étant un peu
janséniste ; un vol. in-8°; Paris , 1653 et 1663.
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LAURIER
Arbre qu'Apulée met au rang des plantes qui
préservent les hommes des esprits malins. On croyait aussi chez les anciens
qu'il garantissait de la foudre.
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LAUTHU
Magicien tunquinois, qui prétendait avoir été
porté soixante-dix ans dans le sein de sa mère. Ses disciples le regardaient
comme le créateur de toutes choses. Sa morale est très relâchée; c'est celle
que suit le peuple, tandis que la cour suit celle de Confucius.
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LAVATER ( LOUIS )
Théologien protestant, né à Kihourg en 1527, auteur
d'un traité sur les spectres, les lémures,etc.,Zurich, 1570, in-12,
plusieurs fois réimprimé.
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LAVANDIERES DE LA NUIT
Femmes fantomatiques que les Bretons disent
s'occuper, la nuit, à laver du linge dans les lavoirs isolés ou dans des cours
d'eau, à des endroits déserts. Le passant qu'elles aperçoivent est invité à
s'approcher d'elles et à tordre leur linge. Il ne lui est fait aucun mal. Mais
s'il refuse ou s'y soumet en maugréant, son bras se casse invariablement,
outre qu'il a quelquefois droit aussi à un bain forcé.
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LAVISARI
Cardan écrit qu'un Italien nommé Lavisari,
conseiller et secrétaire d'un prince, se trouvant une nuit seul dans un
sentier, le long d'une rivière, et ne sachant où était le gué pour la passer,
poussa un cri, dans l'espoir d'être entendu des environs. Son cri ayant été répété
par une voix de l'autre côté dle l'eau, il se persuada que quelqu'un lui
répondait, et demanda : -Dois-je passer ici ?
La voix lui répondit : -Ici.
Il vit alors qu'il était sur le bord d'un gouffre
où l'eau se jetait en tournoyant. Epouvanté du danger que ce gouffre lui présentait,
il s'écrie encore une fois : - Faut-il que je passe ici ?
La voix lui répondit : - Passe ici.
Il n'osa s'y hasarder, et, prenant l'écho pour le
diable , il crut qu'il voulait le faire périr et retourna sur ses pas.
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LECANOMANCIE
Autre nom de la Gastromancie. On donnait ce nom à
une divination par les sons que produisaient pierres ou lames métalliques sur
lesquelles on inscrivait des signes et qui étaient jetées dans un bassin plein
d'eau.
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LÉGIONS
Il y a aux enfers six mille six cent soixante-six
légions de démons.
Chaque légion de l'enfer se compose de six mille
six cent soixante-six diables , ce qui porte le nombre de tous ces démons à
quarante-quatre millions quatre cent trente-cinq mille cinq cent
cinquante-six, à la tête desquels se trouvent soixante-douze chefs , selon le
calcul de Wierus.
Mais d'autres doctes différemment informés élèvent
bien plus haut le nombre des démons.
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LELEU (AUGUSTIN)
Contrôleur des droits du duc de Chaulnes sur la chaîne
de Piquigny, qui demeurait à Amiens, rue de l'Aventure , et dont la maison
fut infestée de démons pendant quatorze ans. Après s'être plaint , il avait
obtenu qu'on fit la bénédiction des maisons infestées ; ce qui força les
diables à détaler
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LEMIA
Sorcière d'Athènes, qui fut punie du dernier
supplice , au rapport de Démosthène , pour avoir enchanté , charmé et fait
périr le bétail; car dans cette république on avait établi une chambre de
justice destinée à poursuivre les sorciers
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LEMNIUS ou LEMMENS (LIEVIN)
Né en 1505 à Ziriczée en Zélande, médecin et théologien
, publia un livre sur ce qu'il y a de vrai et de faux en astrologie, et un
autre sur les merveilles occultes de la nature
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LÉMURES
Génies malfaisants ou âmes des morts damnés qui
reviennent tourmenter les vivants , et dans la classe desquels il faut mettre
les vampires. On prétend que le nom de Lémure est une corruption de Rémure, qui
vient à son tour du nom de Rémus, tué par Romulus, fondateur de Rome; car après
sa mort les esprits malfaisants se répaudirent dans Rome
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LESCOT
Devin de Parme qui disait indifféremment à tout
homme qui en voulait faire l'essai : « Pensez ce que vous voudrez, et je
devinerai ce que vous pensez, » parce qu'il était servi par un démon
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LESPÈCE
Italien qui fut avalé pendant le séjour de la
flotte française au port de Zante, sous le règne de Louis XII. Il était dans le
brigandin de François de Grammont. Un jour, après avoir bien bu, il se mit à
jouer aux dés, et perdit tout son argent. Il maugréa Dieu, Ies saints, la bienheureuse
Vierge Marie, mère de Dieu, et invoqua le diable à son aide. La nuit venue,
comme l'impie commençait à ronfler, un gros et horrible monstre, aux yeux
étincelants, approcha du brigandin. Quelques matelots prirent cette bête pour
un monstre marin, et voulurent l'éloigner; mais elle aborda le navire, et alla
droit à l'hérétique, qui fuyait de tous côtés. Dans sa fuite il trébucha, et
tomba dans la gueule de cet horrible serpent
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LÉTHÉ
Fleuve qui arrosait une partie du Tartare, et
allait jusqu'à l'Elysée. Ses ondes faisaient oublier aux ombres, forcées d'en
boire, les plaisirs et les peines de la vie qu'elles avaient quittée.
On surnommait le Léthé le fleuve d'Huile, parce que
son cours était paisible, et par la même raison Lucain l'appelle deus Tacitus,
le dieu du silence ; car il ne faisait entendre aucun murmure.
C'était aux bords du Léthé que les âmes des
méchants, après avoir expié leurs crimes par de longs tourments, venaient
perdre le souvenir de leurs maux et puiser une nouvelle vie. Sur ses rives,
comme sur celles du Cocyte, on voyait une porte qui communiquait au Tartare
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LETTRES INFERNALES
Ou Lettres des campagnes infernales, publiées
en 1734. Ce n'est qu'une satire contre les fermiers généraux.
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LEUCE-CARIN
Hérétique du second siècle, auteur
apocryphe d'un livre intitulé : Voyages des apôtres.
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LEUCOPHYLLE
Plante fabuleuse qui, selon les anciens, croissait
dans le Phase, fleuve de la
Colchide. On lui attribuait la vertu d'empêcher
les infidélités; mais il fallait la cueillir avec de certaines précautions, et
on ne la trouvait qu'au point du jour, vers le commencement du printemps,
lorsqu'on célébrait les mystères d'Hécate.
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LEVITATION
En métapsychique, on appelle lévitation le phénomène
par lequel un corps matériel peut être soumis à une force psychique et
notamment une force ascensionnelle. Le plus souvent, cette force s'exerce sur
des objets légers et particulièrement des tables légères. On signale aussi des
cas d'auto-lévitation, c'est-à-dire dans lesquels l'opérateur lui-même peut
s'élever au-dessus du sol. Autant les faits de télergie semblent prouvés et
faciles à prouver, autant on manque de documents valables sur les faits
d'auto-lévitation. Ce « vol » dans les airs fait si intimement partie des
mythes chers à tous les temps, qu'il faut penser d'abord à la possibilité d'une
suggestion collective ou d'une transformation des faits par les témoignages et
leur transmission. Jusqu'à nouvel ordre, une extrême prudence s'impose dans ce
domaine.
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LÉZARDS
Les Kamtschadales en ont une crainte
superstitieuse. Ce sont, disent-ils, les espions de Gaeth (dieu des morts), qui
viennent leur prédire la fin de leurs jours. Si on les attrape, on les coupe
en petits morceaux pour qu'ils n'aillent rien dire au dieu des morts. Si un
lézard échappe, l'homme qui l'a vu tombe dans la tristesse, et meurt quelquefois
de la peur qu'il a de mourir.
Les habitants des deux bords du Sénégal ne veulent
pas souffrir au contraire qu'on tue les lézards autour de leurs maisons. Ils
sont persuadés que ce sont les âmes de leurs pères, de leurs mères et de leurs
proches parents, qui viennent faire le folgar, c'est-à-dire se réjouir avec
eux
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LIBANIUS
Magicien né en Asie, qui, pendant le siège de
Ravenne par Constance, envoyait des moyens magiques en place d'armes pour
vaincre les ennemis
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LIBANOMANCIE
Divination qui se faisait par le moyen de l'encens.
Voici, selon Dion Cassius, les cérémonies que les anciens pratiquaient dans la
libanomancie. On prend, dit-il, de l'encens, et, après avoir fait des prières
relatives aux choses que l'on demande, on jette cet encens dans le feu, afin
que sa fumée porte les prières jusqu'au ciel. Si ce qu'on souhaite doit
arriver, l'encens s'allume sur-le-champ, quand même il serait tombé hors du
feu; le feu semble l'aller chercher pour le consumer. Mais si les voeux qu'on
a formés ne doivent pas être remplis, ou l'encens ne tombe pas dans le feu, ou
le feu s'en éloigne et ne le consume pas. Cet oracle, ajoute-t-il, prédit tout,
excepté ce qui regarde la mort et le mariage.
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LIBERTINS
Fanatiques qui s'élevèrent en Flandre au milieu du
seizième siècle et qui se répandirent en France, où ils eurent pour chef un
tailleur picard nommé Quintin. Ils professaient exactement le panthéisme des
philosophes de nos jours, et les rêveurs allemands les copient. Ils
regardaient le paradis et l'enfer comme des illusions, et se livraient à leurs
sens. Le nom qu'ils se donnaient, comme affranchis, est devenu une injure.
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LICORNE
La corne de licorne préserve des sortiléges. Le
cardinal Torquemada, dit on , en avait toujours une sur sa table. Les licornes
du cap de Bonne-Espérance sont décrites avec des têtes de cheval, d'autres
avec des têtes de cerf. On dit que le puits du palais de Saint-Marc ne peut
être empoisonné, parce qu'on y a jeté des cornes de licornes. On est d'ailleurs
indécis sur ce qui concerne ces animaux, dont la race semble perdue.
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LIERRE
Les Flamands appellent le lierre fil du diable (Duivels-Naaigaren).
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LIÈVRE
On raconte des choses merveilleuses du lièvre.
Evax et Aaron disent que si l'on joint ses pieds avec la tête d'un merle, ils
rendront l'homme qui les portera si hardi, qu'il ne craindra pas même la mort.
Celui qui se les attachera au bras ira partout où
il voudra, et s'en retournera sans danger.
Que si on en fait manger à un chien, avec le coeur
d'une belette, il est sûr qu'il n'obéira jamais, quand même on le tuerait.
Si des vieillards aperçoivent un lièvre traversant
un grand chemin, ils ne manquent guère d'en augurer quelque mal. Ce n'est
pourtant, au fond, qu'une menace des anciens augures exprimée en ces termes : Inauspicatum
dat iter oblatus lepus. Cette idée n'avait apparemment d'autre fondement,
si ce n'est que nous devons craindre quand un animal timide passe devant nous ;
comme un renard, s'il y passe aussi, nous présage quelque imposture.
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LIÈVRE (LE GRAND)
Les Chipiouyans, peuplade sauvage qui habite
l'intérieur de l'Amérique septentrionale, croient que le Grand Lièvre, nom
qu'ils donnent à l'Etre suprême , étant porté sur les eaux avec tous les
quadrupèdes qui composaient sa cour, forma la terre d'un grain de sable tiré de
l'Océan, et tira les hommes des corps des animaux. Mais le Grand Tigre, dieu
des eaux, s'opposa aux desseins du Grand Lièvre. Voilà, suivant eux, les
principes qui se combattent perpétuellement.
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LIGATURE
On donne ce nom à un maléfice spécial, par lequel
on liait et on paralysait quelque faculté physique de l'homme ou de la femme.
On appelait chevillement le sortilége qui fermait
un conduit et empêchait par exemple les déjections naturelles. On appelait embarrer
l'empêchement magique qui empêchait un mouvement. On appelait plus spécialement
ligature le maléfice qui affectait d'impuissance un bras, un pied ou tout autre
membre.
Le plus fameux de ces sortiléges est celui qui est
appelé dans tous les livres où il s'agit de superstitions, dans le curé
Thiers, dans le père Lebrun et dans tous les autres, lenouement de
l'aiguillette ou l'aiguillette nouée, désignation honnête d'une chose
honteuse. C'est au reste le terme populaire.
Cette matière si délicate, que nous aurions voulu
pouvoir éviter, tient trop de place dans les abominations superstitieuses pour
être passée sous silence.
Les rabbins attribuent à Cham l'invention du
nouement de l'aiguillette.
Les Grecs connaissaient ce maléfice. Platon
conseille à ceux qui se marient de prendre garde à ces charmes ou ligatures
qui troublent la paix des ménages. On nouait aussi l'aiguillette chez les
Romains ; cet usage passa des magiciens du paganisme aux sorciers modernes. On
nouait surtout beaucoup au moyen âge. Plusieurs conciles frappèrent d'anathème
les noueurs d'aiguillettes; le cardinal du Perron fit même insérer dans le
rituel d'Evreux des prières contre l'aiguillette nouée; car jamais ce maléfice
ne fut plus fréquent qu'au seizième siècle.
« Le nouement de l'aiguillette devient si commun,
dit Pierre Delancre, qu'il n'y a guère d'hommes qui s'osent marier , sinon à la
dérobée. On se trouve lié sans savoir par qui, et de tant de façons, que le
plus rusé n'y comprend rien. Tantôt le maléfice est pour l'homme, tantôt pour
la femme, ou pour tous les deux. Il dure un jour , un mois , un an. L'un aime
et n'est pas aimé; les époux se mordent, s'égratignent et se repoussent; ou
bien le diable interposent entre eux un fantôme, etc. »
Le démonologue expose tous les cas bizarres et
embarrassants d'une si fâcheuse circonstance.
Mais l'imagination, frappée de la peur du
sortilége, faisait le plus souvent tout le mal.
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LIGNE D’AMBITION
Ligne de la main qui débute sur la ligne de vie à
la hauteur du Mont de Jupiter et se dirige vers le médius. On la voit dans
quelques cas prendre naissance dans le Mont de Vénus.
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LIGNE DE CHANCE
Selon la tradition, la ligne de chance prend
naissance vers la racette pour se diriger vers le médius. En fait, elle peut
aussi bien partir du Mont de la Lune, du Mont de Vénus, de la Plaine de Mars.
Elle est souvent en plusieurs branches, partant d'un seul ou de plusieurs
points pour se diriger soit vers le médius, soit vers le Mont du Soleil et
prend ainsi des sens différents quant à la chance. On peut donc considérer
plusieurs chances possibles (agissant à des moments différents) dans une seule
main.
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LIGNE DE COEUR
Sillon qui prend naissance soit au niveau du
premier espace interdigital, soit sur le Mont de Jupiter, soit en embranchement
sur l'origine de la ligne de tête. On considère que, très incurvée. elle dénote
un tempérament affectif ; trop rectiligne, elle signifierait une sécheresse de
coeur. En fait : la rectitude de la ligne de coeur n'est souvent que le signe
d'une défensive de l'individu contre son affectivité, les sillons n'étant
jamais que des courants ne prenant leur signification réelle qu'en regard des
autres éléments observés. C'est sur cette ligne de coeur que se lit le
déroulement de la vie affective.
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LIGNE DE TETE
Sillon prenant naissance au départ de la ligne de
vie et traversant la paume dans le sens de la largeur selon une inclinaison
plus ou moins marquée vers le Mont de la Lune. On lui attribue, selon sa
distance de la ligne joignant la naissance des doigts, la signification d'une
plus ou moins grande intelligence. Selon sa longueur, une plus ou moins grande
mémoire. Il s'avère que cette ligne exprime le tonus moral plus que tout autre
chose. La ligne de tête n'est pas toujours reliée à la ligne de vie. Dans ce
cas, elle dénote une cérébralité excessive et une hyperthyroïdie
constitutionnelle.
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LIGNE DE VIE
Sillon cutané délimitant dans la paume de la main
l'éminence Thénar ou Mont de Vénus. La tradition lui attribue une longueur
proportionnelle à la durée de la vie. Mais la simple observation montre qu'il
s'agit plutôt du courant vital qui s'exprime avec plus ou moins d'intensité, de
régularité, de durée au cours de la vie. Une ligne doublant la ligne de vie
indique une résistance nerveuse très supérieure à la normale.
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LIEVRE
Cet animal n'a pas de rôle particulier dans la
mythologie gréco-latine, mais jouit au contraire, sous le nom de « grand livre
», d'une grande vénération dans la mythologie des Indiens. Ils donnent souvent
son nom à l'Etre Suprême, pensant que lorsqu'il était porté sur les grandes
eaux avec tous les quadrupèdes qui composaient sa cour, il forma la terre d'un
grain de sable tiré du fond de l'océan, et les hommes des corps morts des
animaux : le lièvre est lié à l'idée d'enfance, c'est-à-dire de croissance et
d'évolution. C'est dans ce sens qu'il figure sur la Lame X du Tarot.
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LILITH
Démone des lieux désertiques et maudits. C'est la
démone succube que redoute Isaïe (XXXIV. 14) et les traditions assyriennes.
Lilith séduisit Adam, selon la tradition rabbinique, avant que celui-ci connût
Eve et, de là, naquirent des démons. Cette reine du désert et de la nuit a
traversé les légendes et les astrologues modernes en ont fait un astre fictif
(le second centre de l'orbite lunaire le premier centre de l'ellipse étant la
Lune), dont les attributions principales seraient l'intensification, dans les
deux sens de la destruction par rationalisation et de l'évolution par le
psychique. A vrai dire, le dogme de Lilith n'est pas encore fixé. Si les
astrologues croient devoir le faire, il semble qu'ils devraient s'inspirer du
sens mythologique de cette Entité. On sait que Lilith est la forme féminine de
Samael, le tentateur d'Eve, l'ange du poison et de la mort, Satan. On la dit
aussi sa femme, dans la Kabbale, et sa soeur selon d'autres traditions. La
Lilith du Talmud est la prostituée, la maîtresse des débauches. La Lilith de la
Kabbale moderne et de la science pantaculaire est la puissance de la nuit. Les
sages-femmes juives utilisent encore, dit-on, l'invocation à Lilith en faisant
écrire sur les murs de la chambre où va accoucher une femme, la formule : «
Adim ch Anah Chouts Lilith », « Que Lilith soit éloignée d'ici ».
Ce double personnage Lilith-Satan appelle une
analogie évidente : avant de s'appeler Satan, ce prince des démons s'appelait
Lucifer. Or, le double de Lucifer est Vénus. Lilith, comme Vénus, est
spécialisée dans la tentation de la chair ; elle pourrait être une Vénus déchue
et vouée aux Ténèbres. Qu'on en fasse un foyer lunaire, cela correspond
peut-être à ce qu'elle est, par rapport au second foyer (la Lune), une Terre
noire (l'enfer). (Hécate est une Lune noire à ne pas confondre. Elle a pour
correspondance Diane sur la terre et Proserpine aux Enfers). Nous livrons en
passant ces quelques considérations aux astrologues.
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LION
Le symbolisme du Lion procède de l'oeuvre réalisée,
du rayonnement, d'honneur, de générosité et de noblesse. C'est vraiment le lion
au désert, le roi sur son trône, le soleil au milieu des planètes et la
stérilité de cette position, contrastant avec la richesse qui s'y attache.
C'est le don gratuit de l'aristocrate vrai, la magnanimité, l'inaccessibilité,
la réalité et non le décor, l'honorabilité vraie et non la réputation, le
mérite vrai et non la façade mais quelquefois aussi le despotisme dans la
dignité. Correspondances : Chaleur, Sécheresse, Stérilité, Feu, jour, Positif,
Masculin, Eté, Roi, Christ. Couleur : Jaune d'or. Métal : l'or. Minéraux :
Chrysolithe, Rubis, Hyacinthe. Partie du corps : le dos, le coeur. Planètes :
domicile du Soleil, Saturne y est en exil.
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LITHOMANCIE
Divination par le moyen de plusieurs cailloux qu'on
poussait l'un contre l'autre et qui formaient à chaque choc des figures différentes.
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LIVRES AUGURAUX
Les objets sur lesquels les augures exerçaient leur
science se réduisent à douze chefs:
1 °) L'entrée des animaux dans une maison,
domestiques ou sauvages.
2 °) Les animaux qui se présentaient inopinément
sur le chemin d'un voyageur.
3 °) La foudre, l'incendie d'une maison, etc...
4 °) Un rat qui rongeait les meubles, un loup qui
emportait une brebis, un renard qui mangeait une poule et autres incidents de
cette espèce.
5 °) Un bruit que l'on entendait dans la maison et
que l'on croyait venir d'un esprit ou d'un feu-follet.
6 °) Un oiseau qui se laissait tomber sur le chemin
ou se laissait prendre, un hibou qui chantait, une corneille qui criait, etc...
7 °) Un chat qui, contre la coutume, entrait dans
la pièce par un trou (ou tout autre animal), et qui était considéré comme un
mauvais génie.
8 °) Une chandelle ou un flambeau qui s'éteignait,
ce que l'on croyait da à la présence d'un démon.
9 °) Le pétillement du feu qui était considéré
comme le langage de Vulcain.
10 °) Les étincelles projetées par le foyer.
11 °) Les irrégularités et danses de la flamme, qui
passaient pour être le langage des Lares.
12°) Les événements attristants et
soudains.
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LIVRE DES MORTS
Les Livres des Morts étaient placés dans les
tombeaux et décrivaient les épisodes de la vie posthume. Il en existait de
modestes dans lesquels le copiste se contentait de reprendre toujours à peu
près les mêmes formules et de
magnifiques dans lesquels des artistes décrivaient aussi la vie du défunt et
illustraient le texte de figures variées. L'usage du Livre des Morts fut
surtout répandu en Egypte et au Thibet. Lorsqu'on parle du Livre des Morts
égyptien, par exemple, on fait allusion au texte le plus courant faisant la
base de tous les Livres des Morts usités en Egypte. Le Musée du Louvre, pour
son compte, en possède plusieurs qui ne sont pas identiques. Ces livres ont un
grand intérêt en ce qu'ils offrent un tableau précis des croyances de certains
peuples concernant la vie de l'au-delà.
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LIVRES SAPIENTIAUX
On appelle ainsi une partie de l'Ancien Testament
composée notamment des Psaumes de David, de l'Ecclésiaste, des Proverbes. On
leur attribue une valeur philosophique et une valeur magique, avec raison
d'ailleurs.
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LOGOS
Le Logos est à la fois le verbe et la loi. Il est à
la fois la parole et l'ordonnance rationnelle que la parole introduit dans le
monde.
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LOUNG-GOM-PA
Nom donné à des initiés thibétains qui, soumis à un
entraînement préalable et grâce à la répétition de formules spéciales,
parcourent à une vitesse anormalement rapide des distances de cent à deux cents
kilomètres. Leur marche est bondissante et élastique ; très régulière, et peut
se prolonger plusieurs jours et plusieurs nuits. Ils sont en état de transe et
ne prennent, au cours de leur marche, ni nourriture, ni boisson. L'entraînement
se fait rituellement en position assise, dans un cachot obscur, pendant plus de
trois ans. Les lamas éclairés n'accordent d'ailleurs aucune espèce d'intérêt à
l'acquisition de ce pouvoir.
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LOUP
Chez les anciens
Germains et chez les Scandinaves , le diable ou le mauvais principe était
représenté par un loup énorme et béant.
A Quimper, en Bretagne,
les habitants mettent dans leurs champs un trépied ou un couteau fourchu, pour
garantir le bétail des loups et autres bêtes féroces.
Pline dit que si un loup
aperçoit un homme avant qu'il en soit vu, cet homme deviendra enroué et perdra
la voix; fable qui est restée en vigueur dans toute l'Italie.
En Espagne, on parle
souvent de sorciers qui vont faire des courses à cheval sur des loups, le dos
tourné vers la tête de la bête, parce qu'ils ne sauraient aller autrement à
cause de la rapidité. Ils font cent lieues par heure; car ces loups sont des
démons. La queue de ces loups est raide comme un bâton, et il y a au bout une
chandelle qui éclaire la route.
Il n'y a pas un homme à la campagne qui ne vous
assure que les moutons devinent à l'odorat la présence du loup ; qu'un troupeau
ne franchira jamais le lieu où l'on aura enterré quelque portion des
entrailles d'un loup; qu'un violon monté avec des cordes tirées des intestins
d'un loup mettrait en fuite tout le bercail. Des hommes instruits et sans
préjugés ont vérifié toutes ces croyances et en ont reconnu l'absurdité. Kirker
a répété à ce sujet des expériences démonstratives ; il a même poussé
l'épreuve jusqu'à suspendre un coeur de loup au cou d'un mouton, et le
pacifique animal n'en a pas moins brouté l'herbe
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LOUP-GAROU, ou LYCANTHROPE
Homme ou femme métamorphosé en loup par
enchantement ou sorcellerie
( Voir dossier ).
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LOYER (PIERRE LE)
Sieur de la Brosse,
conseiller du roi au siège présidial d'Angers, et démonographe, né à Huillé
dans l'Anjou, en 1550, auteur d'un ouvrage intitulé : Discours et histoires
des spectres, visions et apparitions des esprits, anges, démons et âmes se
montrant visibles aux hommes; divisé en huit livres, desquels, par les
visions merveilleuses et prodigieuses apparitions avenues en tous les
siècles, tirées et recueillies des plus célèbres auteurs tant sacrés que
profanes , est manifestée la certitude des spectres et visions des esprits, et
sont baillées les causes des différentes sortes d'apparitions d'iceux, leurs
effets, leurs différences, les moyens pour reconnaître les bons et les mauvais
et chasser les démons; aussi est traité des extases et ravissements ; de l'essence,
nature et origine des âmes, et de leur état après le décès de leur corps; plus
des magiciens et sorciers; de leur communication avec les malins esprits;
ensemble des remèdes pour se préserver des illusions et impostures diaboliques.
Paris, chez Nicolas Buon, 1605, 1 vol. in-4-.
Ce volume singulier est dédié Deo optimo maxima
; il est divisé en huit livres, comme l'annonce le titre qu'on vient de
lire. Le premier contient la définition du spectre, la réfutation des
saducéens, qui nient les apparitions et les esprits; la réfutation des épicuriens
, qui tiennent les esprits corporels , etc.
Le livre second traite, avec la physique du temps,
des illusions de nos sens,des prestiges, des extases et métamorphoses des
sorciers, des philtres.
Le troisième livre établit les degrés, charges,
grades et honneurs des esprits ; les histoires de Philinnion et de Polycrite,
et diverses aventures de spectres et de démons.
Dans le livre suivant, on apprend à quelles
personnes les spectres apparaissent; on y parle des démoniaques, des pays où
les spectres et démons se montrent plus volontiers. Le démon de Socrate , les
voix prodigieuses, les signes merveilleux, les songes diaboliques ; les
voyages de certaines âmes hors de leur corps tiennent place dans ce livre.
Le cinquième traite de l'essence de l'âme, de son
origine, de sa nature, de son état après la mort, des revenants.
Le livre sixième roule tout entier sur l'apparition
des âmes; on y démontre que les âmes des damnés et des bienheureux ne reviennent
pas; mais seulement les âmes qui souffrent en purgatoire.
Dans le septième livre, on établit que la
pythonisse d'Endor fit paraître un démon sous la figure de l'âme de Samuel. Il
est traité en ce livre de la magie, de l'évocation des démons, des sorciers,
etc.
Le dernier livre est employé à l'indication des
exorcismes, fumigations, prières et autres moyens anti-diaboliques. L'auteur,
qui a rempli son ouvrage de recherches et de science indigérée, combat le
sentiment ordinaire qu'il faut donner quelque chose au diable pour le
renvoyer.
« Quant à ce qui est de donner quelque chose au
diable, dit-il, l'exorciste ne le peut faire, non pas jusqu'à un cheveu de la
tête, non pas jusqu'à un brin d'herbe d'un pré ; car la terre et tout ce qui
habite en elle appartient à Dieu. »
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LUBIN
C'est le poisson dont le fiel servit au jeune
Tobie pour rendre la vue à son père. On dit qu'il a contre l'ophthalmie une
grande puissance, et que son couur sert à chasser les démons
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LUCIDITE
Ce mot a une multitude de sens, dont quelques-uns
sont passés dans le domaine courant : conscience normale opposée à folie,
clarté d'esprit, etc... En outre, il désigne la voyance et, pour éviter toute
confusion, on emploie plus souvent l'expression d'extra-lucidité, terme qu'il
faut préférer et qui est plus juste que celui de voyance.
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LUCIFER
Le Prince des Anges (de Lux, lumière, et ferre, porter),
devenu le chef des infernales cours et surnommé l'Ange des Ténèbres, par sa
rébellion et son orgueil qui lui interdisaient de se mettre au-dessous du trône
de Dieu.
Lucifer, foudroyé par Dieu, est le grand justicier
de l'enfer, il préside à l'orient. Beau comme devait l'être le prince des
anges, plein de charme, d'intelligence et de séduction, il était invoqué et
nommé avant tout autre monarque infernal par les sorcières qui s'adressaient
tout particulièrement à lui le lundi.
Il est évident que la lumière portée par Lucifer a
une valeur symbolique. Notamment, c'est de la lumière de l'intelligence qu'il
s'agit et l'on donne généralement l'épithète de luciférien au péché d'orgueil
déguisé sous une habileté mentale. Ce n'est pas là le seul sens qu'on attribue
ordinairement à ce prince des démons, mais on le fait abusivement : quelques
précisions sont nécessaires sur ce point.
1 °) Lucifer, Prince des Anges, porte la lumière :
c'est-à-dire que près du trône de Dieu, symbole de l'existence universelle (l'Etre
Suprême), Lucifer est la conscience de cet être et du même coup, l'accession à
Dieu par la consciencialisation. On comprend, à partir de là, que ce symbolisme
ramené aux dimensions de l'individu passe de l'élément luciférien à la prise de
conscience du Moi avec le risque d'égotisme que comporte cette opération.
2 °) Lucifer cesse d'être Prince des Anges à partir du moment où il trouve dans
sa conscience la « raison suffisante » de son existence. En transposant le
symbolisme, cela veut dire que l'individu limitant l'existence à son Moi commet
le péché majeur envers Dieu (ou le principe universel ou la substance
primordiale, etc...). Mais à partir du moment où l'individu, par une déviation
de la conscience aidée du pouvoir d'illusion que renferme l'inteIligence, se
suffit de son moi, ou accorde à ce dernier une existence. Il commence à
connaître l'angoisse. Analogiquement, la place de Lucifer est dès lors en
enfer, mythe de projection de l'angoisse humaine.
3 °) A partir de ce temps, Lucifer cesse de porter
son nom, il devient Satan (c'est-à-dire en hébreu : l'ennemi). En toute
rigueur, le péché lui-même est donc satanique ; c'est le risque du péché la
tentation qui est luciférien.
4 °) Cette idée de tentation, fondamentale dans le
dogme judéo-chrétien, a présidé aux nombreuses transformations déjà signalées
de tous les Dieux païens doués de facilité, d'aisance ou d'ampleur en diables
variés. Lucifer, prince de la tentation, devait avoir quelque rapport avec
Vénus, déesse du charme. La mythologie nous montre cette filiation de toutes
sortes de façons, par exemple : le temple de Tartenus, dédié à Vénus, avait été
érigé, selon Strabon, en l'honneur de Phosphoros leron, que les commentateurs
ont généralement traduit par Lucifer. C'est notamment l'interprétation qu'en
donne Voltaire (pour cet auteur Lucifer correspond à Phosphore et Aurore). Par
exemple encore, l'étoile que nous appelons maintenant Vénus s'est appelée
Lucifer pendant toute l'Antiquité.
A la lumière de ces quelques remarques, on peut
conclure que le mythe luciférien s'apparente moins au péché d'orgueil pris dans
un sens moral qu'au risque métaphysique de non-consciencialisation. On comprend
aussi que du point de vue du dogme chrétien, il était nécessaire de confondre
en un seul personnage Lucifer et Satan et pourquoi la gnose fut considérée par
l'Eglise comme le plus grand des sacrilèges. Enfin, on comprend pour-quoi le
tandem mythique Lucifer-Vénus comporte, si l'on en dégage tout le point de vue
moral et dogmatique, sa fécondité nécessaire. Pour illustrer cette conclusion
d'une dernière considération, on peut remarquer que Dieu est Amour et Sagesse ;
ces deux attributs correspondent respectivement à Vénus et Lucifer qui, réunis,
constituent le maître-attribut de Dieu, qu'on peut aussi appeler Manifestation.
Dieu ne peut se manifester que moyennant un risque, et ce risque constitue la
vie avec ses deux attributs mineurs : la conscience et l'amour, écho du
maitre-attribut divin.
Nous ajouterons encore que, pendant l'ère du Père,
où il n'a été parlé que de la sagesse de Dieu, puis l'ère du Fils, pendant
laquelle l'accent a été mis sur l'amour de Dieu, les dogmes devaient laisser
occulte la signification du symbole luciférien. Il est certain que la
conscience de la chrétienté n'en est pas encore à pouvoir considérer que les
risques inhérents à la manifestation soient inscrits dans l'ordre divin et
soient à ce titre dignes du même amour que l'ensemble de l'Etre suprême. Il
fallait (comme nous le développons à propos du Saint-Esprit) que l'humanité
projette l'angoisse procédant du risque métaphysique sur les notions du Bien et
du Mal. La désoccultation de ces mythes et des personnifications
correspondantes annoncée d'ailleurs par les Ecritures s'opérera à la
conjonction du Divin et du Manifesté, conjonction qui s'opérera dans le
concret, dans la troisième ère placée sous le signe du Paraclet.
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LULLE
( Raymond )
Raymond Lulle
naquit à Palma dans l’île Majorque en 1235. Son père, sénéchal de Jacques 1er
d’Aragon, le destinait à la carrière des armes. La jeunesse de R. Lulle fut turbulente et
licencieuse, le mariage ne modifia pas sa conduite, mais à la suite d’un
violent amour terminé d’une façon malheureuse, il renonça au monde et après
avoir partagé ses
biens entre ses enfants, il se retira dans la solitude. C’est alors qu’il forme
le projet de convertir les infidèles, ce sera là la grande idée à laquelle il
consacrera toute sa vie. Pour apprendre l’arabe, il achète un esclave musulman,
mais celui-ci ayant deviné le but de son maître, tente de l’assassiner. A peine
rétabli, Raymond Lulle fonde
un monastère où l’on enseigne l’arabe, où l’on forme des missionnaires. Puis il
parcourt l’Europe s’adressant aux papes, aux rois, aux empereurs, demandant aux
uns leur autorité morale, aux autres des secours en argent pour faire
fructifier son oeuvre.
C’est dans ces
pérégrinations qu’il se mit en relations à Paris avec Arnauld de Villeneuve et
Duns Scot. Il visite l’Espagne, l’Italie, la France, l’Autriche. Joignant l’exemple à la
parole, il passe deux fois en Afrique, est condamné à mort à Tunis, et
n’échappe que grâce à la protection d’un savant arabe qui l’avait pris en
affection.
En 1311, nous le
trouvons au concile de Vienne.
C’est là qu’il
reçut une lettre d’Edouard Il. Ce prince, se montrant favorable à ses projets,
R. Lulle va en Angleterre. Le roi le fait enfermer dans la tour de Londres et le force
à faire le grand-œuvre. Raymond Lulle change en or des masses considérables de
mercure et d’étain, cinquante mille livres, dit Lenglet Dufresnoy. De cet or on fit les
nobles à la rose ou Raymondines Craignant pour sa vie, R. Lulle s’échappe de
Londres et retourne en Afrique. A peine débarqué, il se met à prêcher, la populace
indignée de son audace, le lapide. La nuit suivante des Gênois l’enlevèrent
respirant encore de dessous un monceau de pierres et le portèrent à bord de
leur vaisseau, mais il mourut en vue de Palma; il fut enterré dans le couvent des
franciscains de cette ville (1313).
Principaux
ouvrages : Codicillus seu vade mecum, Testametum, Mercuriorum liber,
Clavicula, Experimenta, Potestas divitiarum, Theoria et practica,
Lapidarium,Testamentum novissimum, etc.
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LUNE
Ce terme, qui désigne notre satellite, sert à
définir analogiquement un processus et un pôle directeur des éléments suivant
ce processus. Le processus lunaire est caractérisé par une propension à
absorber et par une inconsistance toute spéciale. Le mythe lunaire comporte
l'énorme part du rêve, la dépendance par rapport à un pôle masculin ou positif,
la passivité doublée d'une sensibilité extrême. Ces considérations contribuent
à faire appliquer la notion de processus lunaire à des choses miroitantes et
irréelles comme la surface de l'eau, à la foule, aux personnes passives,
végétatives et inconsistantes, aux côtés vides des objets disparates, à
l'avidité du lymphatisme, au côté anonyme de la mer ou de la multitude.
Instable et influençable, ce qui procède du processus et du symbolisme
lunaires est par nature tributaire comme un reflet, étanche comme une goutte
d'eau et transparent comme elle, féminin et accaparant autant que fantasque et
insaisissable.
II y a, dans le détail, des correspondances
consacrées ; l'astrologie a, par exemple, fixé les attributs classiques du
symbole lunaire : froid, humidité, féminité, négativité participant aussi de la
symbolique du Cancer. Si l'on transpose à l'échelle de l'individu tout ce qui concerne le processus lunaire, on
retrouve les caractéristiques du type lunaire, tel que nous l'avons esquissé
dans l'article consacré à la typologie.
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LUNE ( MONT DE LA )
En chiromancie, on appelle Mont de la Lune le
relief cutané correspondant à l'éminence hypothénar. Ce mont, lorsqu'il est
très développé, indique une imagination riche ; si de surcroît, il est ferme,
cette imagination sera créatrice. Mou, le Mont de la Lune indique un
tempérament lymphatique et une tendance à la rêverie. D'autres signes conjugués
peuvent en faire l'indice d'un esprit poétique. Au centre de ce mont se situe «
le génital ». On y lit surtout les incidents, accidents ou vicissitudes de
l'appareil génital ; ce même lieu, lorsqu'il s'agit de voyages, représente
l'eau ou la mer.
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LYCANTHROPIE
Voir Loup-Garou.
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LUTSCHIN
Au pied du Lutschin , rocher gigantesque de la Suisse,
coule un torrent ou se noya un fratricide en voulant laver son poignard
ensanglanté. La nuit, à l'heure où le meurtre fut commis, on entend encore près
du torrent des soupirs et comme le râle d'un homme qui se meurt. On dit aussi que
l'âme du meurtrier rôle dans les environs, cherchant un repos qu'elle ne peut
trouver.
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LYCAON
Fils de Phoronée, roi
d'Arcadie, à laquelle il donna le nom de Lycaonie. Il bâtit sur les montagnes
la ville de Lycosure, la plus ancienne de toute la Grèce,
et y éleva un autel à Jupiter Lycaeus , auquel il commença à sacrifier des
victimes humaines. Il faisait mourir, pour les manger, tous les étrangers qui
passaient dans ses Etats. Jupiter étant allé loger citez lui, Lycaon se prépara
à ôter la vie à son hôte pendant qu'il serait endormi; mais auparavant il
voulut s'assurer si ce n'était pas un dieu, et lui fit servir à souper les
membres d'un de ses hôtes , d'autres disent d'un esclave. Un feu vengeur,
allumé par l’ordre de Jupiter, consuma bientôt le palais, et Lycaon fut changé
en loup. C'est le plus ancien loup-garou.
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LYCHNOMANCIE
Divination qui se
faisait par l'inspection de la flamme d'une lampe; il en reste quelques traces.Lorsqu'une
étincelle se détache de la mèche, elle annonce une nouvelle et la direction de
cette nouvelle.
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LYNX
Les anciens disent des merveilles du lynx.
Nonseulement
ils lui attribuent la faculté de voir à travers les murs, mais encore la vertu
de produire des pierres précieuses. Pline raconte sérieusement que les filets
de son urine se transforment en ambre, en rubis et en escarboucles. Mais il
ajoute que , par un sentiment de jalousie, cet animal avare a soin de nous
dérober ces richesse; en couvrant de terre ses précieuses évacuations. Sans
cela nous aurions pour rien I'ambre, les rubis et les escarboucles.
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