HOME

GRIMOIRES 

 

DICTIONNAIRE

SORCELLERIE

DEMONOLOGIE

ARTICLES

 

 

K

 

LE DICTIONNAIRE DES SCIENCES  OCCULTES

 

D'après J.Collin de Plancy

1391 Articles

                                                             

 K

En Grèce, la lettre Kappa était inscrite, ainsi que la lettre Theta, sur les vêtements des victimes de la foudre. Ils étaient regardés comme impurs et funestes.

 KABBALE ou CABALE

Fondement de la connaissance ésotérique des Rabbins. Leur tradition raconte que Jehovah l'enseigna lui-même aux anges, qui l'enseignèrent à leur tour aux hommes, par Adam et les Patriarches. Moïse, sur le mont Sinaï, reçut l'explication de quelques clés supplémentaires. D'où deux Lois essentielles : celle de Moïse, telle que l'a transmise le Pentateuque et qui est destinée au peuple et la Kabbale, science secrète réservée aux sages d'Israël. Dieu a établi diffé­rents degrés de subordination entre lui et les anges, entre les anges et les astres, entre les astres et notre monde. Il a imprimé les caractéristiques de ces rapports fondamentaux sur les lettres, les nombres, les symboles et a révélé la manière de les consulter pour comprendre les rapports existants entre tous les êtres réels. De ce principe découlent les croyances des Kabbalistes sur les mots, les lettres, les nombres à travers mille divergences sur l'interprétation des livres sacrés, sur l'influence des astres, sur le commerce des esprits et sur toutes les propriétés symboliques des êtres et des choses.

La Kabbale se divise en trois sections principales : la Géométrie, la Notarique et la Thémura. Ces livres développent toutes les manières d'interpréter les noms par les nombres correspondant à chaque lettre qui les composent. Elle donne aussi une méthode d'interprétation par permutation des lettres, etc... Les textes composant la Kabbale sont d'ailleurs aussi nom­breux que variés, ils ont été périodiquement perdus, retrouvés ou reconstitués et les plus certains sont parmi les plus anciens, le Sépher-letzirah, et parmi les plus récents le Zohar. L'ensemble de la Kabbale contraste singulièrement avec le Talmud, rituel minutieux ne concernant que la pratique extérieure de la religion.

Les clefs d'interprétation de la Kabbale sont nombreuses, elles deviennent même innombrables à partir du XIIIème siècle, date à laquelle apparut en Europe le Sépher-Iezirah et le Zohar (livre de la Création et livre de la Splendeur) par les soins d'Isaac l'Aveu­gle, juif français, habitant à Pesquières, en Provence. Après avoir fleuri en Espagne, puis dans toute l'Europe, puis dans le Moyen-Orient, après s'être notamment agrémentée d'additions sans nombre, elle donna lieu, au XVème siècle, à la création d'un rituel magique par les soins d'Isaac Lorin, juif de Jéru­salem. C'est à cette époque qu'on assigne le début de la Kabbale moderne. Les alchimistes l'utilisent et l'enrichissent à leur tour. Actuellement on cherche encore des sens supplémentaires à ses Arcanes arachnéens dans les oeuvres du Dante, de Raymond Lulle, de Pic de la Mirandole, d'Agrippa de Nettesheim, de Paracelse et de tous les modernes qui s'expriment sans clarté.

Parmi les Kabbalistes contemporains, car il en existe, il faut distinguer les classiques comme Serouya, des encyclopédistes comme Marquès-Rivière, des esprits d'immense envergure comme Enel ; mais aussi des abstracteurs de quintessence péchant surtout par une obscurité totale de l'esprit, doublée d'un goût pathologique du mystère.

 KABOTERMANNEKENS

Petits lutins flamands qui font des niches aux femmes de la campagne surtout en ce qui touche le laitage et le beurre.

 KACHER

Vieux magicien qui, dans l'histone fabuleuse des anciens rois de Kachemire, transforma le lac qui occupait ce beau pays en un vallon délicieux, et donna aux eaux une issue miraculeuse en coupant une montagne nommée Baraboulé.

 KAF

Montagne prodigieuse qui entoure l'horizon de tous côtés, à ce que disent les musulmans. La terre se trouve au milieu de cette montagne, ajoutent-ils, comme le doigt au milieu de l'anneau. Elle a pour fon­dement la pierre Sakhrat, dont le moindre fragment opère les plus grands miracles. C'est cette pierre, faite d'une seule émeraude, qui excite les tremblements de terre, en s'a­gitant selon que Dieu le lui ordonne.

Pour arriver à la montagne de Kaf, il faut traverser de vastes régions ténébreuses, ce qu'on ne peut faire que sous la conduite d'un être supérieur. C'est, dit-on, la demeure des génies. Il est souvent parlé de cette mon­tagne dans les contes orientaux.

 KAHA

Maléfice employé aux îles Marquises. Les habitants attribuent au Kaha la plupart de leurs maladies. Voici comment il se pratique : « Quelque sorcier aura attrapé de votre salive, et puis il vous a lié du terrible Kaha ou maléfice du pays, en enveloppant cette salive dans un morceau de feuille d'arbre et la conservant en sa puissance. Il tient là votre âme et votre vie enchaînées. ­A ce mal voici le remède : ceux qui ont eu le pouvoir de vous jeter le charme ont aussi le pouvoir de vous l'ôter, moyennant quel­que présent. Le sorcier vient donc se cou­cher près de vous; il voit ou il entend le génie du mal ou de la maladie quand il entre en vous et quand il en sort, car il paraît que ces génies se promènent souvent ; et il l'attrape comme au vol, ou bien il le saisit en vous frottant le bras, et il l'enferme à son tour dans une feuille, où il peut le détruire. »

 KAIDMORDS

Nom du premier homme qui sortit de la jambe de devant d'un tau­reau, selon la doctrine des mages ; il fut tué par les Dives; mais il ressuscitera le jour du jugement. On invoque son âme chez les Guè­bres.

 KAIOMERS

Le premier roi de l'antique dynastie des Pichadiens ; il était, suivant les historiens persans, le petit-fils de Noé. C'est lui qui vainquit les Dives ou mauvais génies à la puissance desquels le pays était soumis.

 KARAJAGNEA

( Mythologie mahométane). Dans la Perse antique, le Karajamea était un recueil d'oracles composé de 9.000 vers de cin­quante lettres. On en attribue la paternité au mage Shah Sephi. On le consultait dans les cas graves.

 KARMA

Le Karma est une notion orientale assez complexe que nous ne pouvons exposer avec rigueur dans les limites de cet article. Nous en donnerons donc :

1 °) Une image simplifiée à l'usage des profanes.

2 °) Une explication critique à l'usage des initiés.

- La loi du Karma est une loi morale en vertu de laquelle nos bonnes et mauvaises actions nous suivent à travers nos existences successives. A la vérité, nous sommes enchaînés karmiquement non seulement à notre passé, mais au passé du Monde. La notion de Karma suppose donc que, tout en changeant de corps et de personnalités, quelque chose de nous subsiste jusqu'à l'épuration totale encore que tout souvenir nous en soit retiré pendant nos apparitions sur terre.

- Au milieu est le Rien, dit Bouddha. Autour, nous prenons des for-mes diverses et, en ce qui nous concerne, des personnalités diverses selon l'enchaînement du déterminisme universel. Nous sommes une vague de l'Océan. Nous procédons des vagues précédentes. Si la vague antérieure était très élevée, le creux suivant sera très profond et la vague suivante très élevée. Pourtant rien n'est passé d'une vague à l'autre, sinon la notion abstraite d'un module. Mais si moi, vague une telle, je subis la détermination de la vague précédente, si j'ai sa forme, sa personnalité, je n'ai pourtant rien de com­mun avec elle : mon eau et son eau ne sont pas au même endroit et son eau n'est pas venue d'un endroit à l'autre. C'est une autre vague ; moi, je suis d'une autre substance. Et pourtant, en fin de compte, nous sommes le même océan. Le Karma est l'Océan du Tout ; en lui, les formes, qui ne sont rien, s'enchaînent avec rigueur. Moi, je suis l'eau de ma vague et je ne dépends de rien. Pourtant, je vais m'évanouir et le « quelque chose » va passer à la vague suivante. Cela ne regarde que l'océan. Au surplus, je n'y peux rien, sinon me résoudre à être océan, c'est-à-dire Tout, et non pas « forme de la vague », c'est-à-dire Rien... ce rien qui passe avec rigueur. En un mot, le Karma n'existe que dans les limites du Moi et là, il existe. Mais aussitôt que je suis sorti de là pour rentrer dans le Soi universel, il n'a plus de sens. Si d'aventure je revenais habiter un Moi nouveau, je retrouverais le Karma, et mon nouveau Moi subirait évidemment, au même titre que l'humanité entière, les conséquences de tout ce qui a précédé et aussi de la cause particulière que constituait mon Moi ancien. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'Océan n'ait plus de vagues.

Métaphysiquement parlant, le Karma n'a de sens que dans les limites du Moi. On peut donc le considérer comme une catégorie transcendantale de la Morale.

 KARRA-KALF

Haute magie islandaise moderne ; elle visait à faire apparaître le diable sous la forme d'un veau nouveau-né non nettoyé par sa mère. L'initié devait opérer cette toilette avec sa langue.

 KAYBORA

Esprit des forêts, à l'existence duquel croient encore les Américains; ils di.sent que cet esprit enlève les enfants, les cache dans les creux des arbres et les y nourrit .

 KELBY

Esprit qu'une superstition écossaise suppose habiter les rivières sous diffé­rentes formes, mais plus fréquemment sous celle du cheval. Il est regardé comme malfaisant et porte quelquefois une torche. On attribue aussi à ses regards un pouvoir de fascination.

 KELEN et NESRACH

Démon que la tradition arabe et les démonologues du Moyen Age prétendaient présider aux amours illicites, aux débauches, aux orgies, aux incestes.

 KENNE

Pierre fabuleuse qui se forme dans l'oeil d'un cerf, et à laquelle on attribue des vertus contre les venins.

 KEPHALONOMANCIE

Divination qui se pratiquait en faisant diverses cérémonies sur la tête cuite d'un âne. Elle était familière aux Germains. Les Lombards y substituèrent une tête de chèvre.

Delrio soupçonne que ce genre de divination, en usage chez les Juifs infidèles,donna lieu à l'imputation qui leur fut faite d'adorer un âne. Les anciens la pratiquaient en mettant sur des charbons allumés la tête d'un âne, en récitant des prières superstitieuses, en prononçant les noms de ceux qu'on soupçonnait d'un crime, et en observant le moment où les mâchoires se rapprochaient avec un léger craquement. Le nom prononcé en cet instant désignait le coupable.

Le diable arrivait aussi quelquefois sans se montrer pour répondre aux questions qu'on avait à lui faire.

 KHUM ANO-GOO

Sorte d'épreuve en usage au Japon. On appelle goo un petit papier rempli de caractères magiques, de figures de corbeau et d'autres oiseaux noirs. On pré­tend que ce papier est un préservatif assuré contre la puissance des esprits malins; et les Japonais ont soin d'en acheter pour les ex­poser à l'entrée de leurs maisons. Mais parmi ces goos, ceux qui ont la plus grande vertu viennent d'un certain endroit nommé Khu­mano; ce qui fait qu'on les appelle Khumano­goos.

Lorsque quelqu'un est accusé d'un crime et qu'il n'y a pas de preuves suffisantes pour le condamner, on le force à boire une certaine quantité d'eau dans laquelle on met un morceau de khumano-goo. Si l'accusé est innocent, cette boisson ne produit sur lui aucun effet; mais s'il est coupable, il se sent attaqué de coliques qui le forcent à avouer. Quelquefois on fait avaler le Goo.

 KIJOUN

Nom d'une idole que les Israélites honorèrent dans le désert, et qui parait avoir été le soleil. Le prophète Amos en parle au chap. V.

 KINGS

Ensemble de livres sacrés chinois au nombre de cinq (le nombre cinq occupe une place centrale dans la philosophie chinoise). Ce sont :

1 °) Le Y-King, le plus ancien (livre de magie).

2 °) Le Chou-King (également magique et d'ailleurs apocryphe).

3 °) Le Tchun-Tsieou, ou livre du Printemps et de l'Automne, qu'on attribue à Confucius, sans aucune preuve.

4 °) Le Chi-King (prophétique et versifié).

5 °) Li-Ki (livre de morale égale-ment attribué à Confucius). Ces livres portent ce nom depuis l'époque à laquelle ils ont été remis en ordre par Kou Fu Tchéou (Confucius). Mais le mot King signifie livre et d'autres ouvrages importants sont donc connus en Occident sous ce nom. Citons par exemple le Tao-Te-King, l'admirable livre de Lao-Tsé, et le Nan-Hoa-King, ou livre des fleurs du Midi, de Tchouang-Tseou.

Ces livres, à l'exception des deux premiers, sont essentiellement philo­sophiques. On peut d'ailleurs en dire autant des premiers, mais il s'agit de systèmes très complexes dont les clefs sont à la fois des vues très pro-fondes sur le Cosmos, des Mentrams et des Arcanes.

 KIO

Livre sacré japonais contenant les enseignements que Xara avait écrits sur les feuilles d'un arbre et que ses disciples recueillirent en un précieux manuscrit qui se trouve actuellement dans le temple de Xara.

 KIONES

Idoles communes en Grèce, qui ne consistaient qu'en pierres oblongues en forme de colonnes, d'où vient leur nom.

 KOUM BOUM

(Cent mille images). Nom d'un monastère thibétain célèbre construit au lieu de la naissance du réformateur Tsong-Khapa (XVe siècle). En cet endroit, poussa un arbre dont les feuilles portaient des inscriptions ou des illustrations. Ces « images » étaient celles de Tsong-Khapa, de Manjoucri et de Cambara ; les inscriptions étaient « les Six Ecritures », c'est-à-dire la formule Aum-mani-paadmé-oum. Des missionnaires catholiques affirment avoir lu cette inscription sur les feuilles nais­santes et même sous l'écorce lorsqu'on la soulevait. Toutefois, cet arbre miraculeux est, depuis longtemps, emmuré dans une tour creuse (un shorten) occupant le centre du monastère, de sorte que personne ne peut dire si le prodige s'est perpétué.

 KUPAY

Nom qui chez les Péruviens désignait le diable. Quand ils prononçaient ce nom, ils crachaient par terre en signe d'exécration. On l'écrit aussi Cupai, et c'est encore le nom que les Floridiens donnent au sou­verain de l'enfer.

 KYBALION

Ensemble de sept lois attribuées mythiquement à Hermès et qui sont effectivement les lois les plus fondamentales du monde (loi de l'unité fondamentale, loi de l'universalité du mouvement pendulaire, loi de la polarité sexuelle, loi de la non-opposition des contraires, loi du Karma, loi de la légalité de la Nature, loi du Cycle). Il est intéressant de remarquer que ces lois — on dirait aujourd'hui ces principes — ont été formulées en Egypte bien avant le début de l'ère chrétienne, et qu'elles semblent faire le fonds de nos conceptions scientifiques modernes.

 

 

Haut de page

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 HOME

 

 

 LIENS

CONTACT

 

Copyright ©