FEU
DE LA SAINT-JEAN
En 1634, à Quimper, en
Bretagne, les habitants mettaient encore des siéges auprès des feux de joie de
la Saint-Jean,
pour que leurs parents morts pussent en jouir à leur aise.
On réserve, en Bretagne,
un tison du feu de la
Saint-Jean pour se préserver du tonnerre. Les
jeunes filles, pour être sûres de se marier dans l'année, sont obligées de
danser autour de neuf feux de joie dans cette même nuit : ce qui n'est pas
difficile, car ces feux sont tellement multipliés dans la campagne, qu'elle
paraît illuminée.
On conserve ailleurs la
même opinion qu'il faut garder des tisons du feu de la Saint
Jean comme d'excellents préservatifs qui, de plus, portent bonheur.
A Paris, autrefois, on
jetait deux douzaines de petits chats (emblèmes du diable sans doute) dans le
feu de la Saint-Jean,
parce qu'on était persuadé que les sorciers faisaient leur grand sabbat cette
nuit-là.
On disait aussi que la
nuit de la Saint
Jean était la plus propre aux maléfices, et qu'il fallait recueillir alors le
trèfle à quatre feuilles, et toutes les autres herbes dont on avait besoin pour
les sortilèges.
|